Bel promet 479 €/1 000 litres à ses producteurs de lait en 2025
Le Groupe Bel, en accord avec l’APBO, Association des producteurs Bel de l’Ouest, revalorise son prix du lait pour 2025 et propose des primes optionnelles de 12 €/ 1000 litres en moyenne, associées à des pratiques « bas-carbone ».
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L’Association des producteurs Bel de l’Ouest (APBO) et le Groupe Bel ont renouvelé leur accord annuel sur le prix du lait « MonBBLait » le 2 décembre 2024. Cet accord fixe le prix du lait conventionnel à 479 €/1 000 litres (1) et inclut une prime sur l’alimentation sans OGM et l’accès des vaches au pâturage, touchée par les 670 éleveurs de l’APBO.
« Ce prix revalorise la main-d’œuvre agricole à hauteur de 27 €/1000 litres, soit une augmentation de 21,7 % de la part de la rémunération de la main-d’œuvre dans le prix de base 2025 par rapport au prix 2024 », précise Frédéric Dorilleau, président de l’organisation de producteurs. En 2024, le prix était fixé à 456 €/1 000 litres.
Le lait bio sera lui payé 550 €/1 000 litres, soit une hausse de 25 € par rapport à 2024. Les volumes de lait bio passent de 4 millions en 2024 à 7 millions en 2025. La cause, « le marché de restauration hors domicile qui augmente pour respecter les 20 % de produits bio prévus dans la loi Egalim », décrypte Anne-Sophie Carrier, directrice générale de Bel France. Cependant, les conversions au bio sont suspendues depuis deux ans.
Huit leviers de décarbonation
Une nouveauté cette année, le programme « MonBBLait durable », ou la possibilité de toucher des primes liées à des leviers de réduction de l’empreinte carbone des fermes, à partir du 1er juin 2025. Les éleveurs recevront en moyenne 12 €/ 1000 litres supplémentaires sur le deuxième semestre de l’année. « Nous estimons que la prime pourra atteindre 25 €/1000 litres pour les exploitations les plus avancées en matière de décarbonation », précise Frédéric Dorilleau. Le Groupe Bel communiquera auprès des consommateurs sur ce programme jugé « inédit », sous une forme qui reste à définir.
Le prix moyen sur l’année du lait conventionnel 38/32 devrait ainsi atteindre 485 €/1000 litres, après prise en compte des primes de durabilité. Les adhérents pourront choisir parmi 8 leviers, sans obligation : Couverture des sols, alimentation sans soja et huile de palme importés, maintien et plantation de haies, concentrés autoconsommés, autonomie protéique via des fourrages, aliments réducteurs de méthane (lin), compléments alimentaires réducteurs de méthane, mesure du méthane entérique.
Augmentation de la collecte
Au sujet des volumes, de 421 millions de litres en 2024, la collecte de l’APBO devrait atteindre 431 millions de litres en 2025. Il n’y aura pas plus de producteurs impliqués.
« Le partenariat entre Bel et l’APBO, en route depuis 2018, est innovant. Encourager l’installation et décarboner l’activité agricole pour faire face au dérèglement climatique, c’est avec ces deux objectifs que nous avons négocié l’accord », s’enthousiasme le président de l’APBO.
Anne-Sophie Carrier insiste : « Cet accord est une coconstruction, la seule solution pour un prix du lait “gagnant-gagnant”. C’est notre rôle d’industriel de contribuer à l’avenir de la filière laitière. »
(1) Prix de référence incluant les primes non OGM et pâturage pour le lait 38/32.
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